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Millevaches 2019, le mythe se perpétue !


Au cours des mois et semaines qui précèdent, les activités s'amplifient pour préparer au mieux cette édition particulière où nous devons célébrer les 50 ans de la toute première, mais aussi les 10 ans du renouveau.

Avec deux temps forts, la coupe de bois et la journée dédiée à la préparation :


A l'approche de la date fatidique, la tension monte, les activités s'accroissent et il est difficile de trouver suffisamment de bénévoles disponibles en semaine …

Heureusement, nous avions eu une offre de services d'amis Tourangeaux et ces braves du MCTI arrivent à 5 dès le jeudi, dont voici les vues du premier et du dernier de ce petit convoi :


Avec le support de cette équipe de choc, la mise en place avance rondement et nous prenons même de l'avance sur le planning.

Un rêve éveillé !


Vendredi vers 5h00 du matin, dame nature prend les choses en main et détruit tout le travail effectué en massacrant l'ensemble de l'installation …


Il y a 50 ans exactement, le mythe se crée avec un épisode neigeux exceptionnel …

On remet ça en 2019, le mythe se renouvelle avec un nouvel événement météorologique majeur !


Dès que Bill est informé de la situation, il bat le rappel des troupes avec un SMS collectif et les braves se précipitent qui au bivouac qui à Meymac, mais le désarroi est saisissant …

Certains chamboulent leurs contraintes familiales, voire même leurs engagements professionnels (n'est-ce pas Ricou !) pour être présents au plus vite.

Une équipe de fous, soudée, réactive (pas immédiatement, il fallait encaisser le choc), volontaire, un genou à terre mais non terrassée.


Il nous faut prendre des décisions vite et sur bien des paramètres …


Nous ne pouvons pas annuler.


Trop de motards sont déjà sur les routes, dans des conditions périlleuses parfois, nous ne pouvons pas les laisser arriver dans le néant …


Par contre, nous pensons qu'il faut annoncer immédiatement et au plus grand nombre la situation afin que chacun puisse prendre sa décision avec un minimum d'informations factuelles donnant une idée des nouvelles contraintes.

Les réseaux sociaux s'avèrent là un fabuleux moyen pour optimiser cette communication.


Le premier message génère immédiatement des réponses de soutien incroyables et cet engouement se révèle comme un starter pour le moral des troupes …

Il faut se battre !


Sur le plateau, les restes des barnums sont évacués, une benne est retournée et bâchée pour créer un (très) mini abreuvoir … L'équipe présente sur le bivouac s'active pour tenter de recevoir au mieux les vaillants !


Désolé, peu de photos de cette opération commando.


A Meymac, c'est aussi une ruche bourdonnante et parfaitement rodée.

Le mobilier est disposé, l'affichage placardé, la boutique agencée, le bar approvisionné, les chaudrons de café, vin chaud et soupe chauffés.



Le téléphone de Bill et le PC de Div chauffent fort aussi. Ce sont les liens avec la communauté en vadrouille, les administrations, les équipes à l'œuvre dans différents secteurs et le trafic est intense.


Résultat, après avoir enfourné à la hâte quelques pizzas, nous pouvons ouvrir les portes avec une heure d'avance sur le planning et offrir à nos valeureux visiteurs abri, chaleur et réconfort.


Ainsi, la grande valse du pointage débute.


L'ambiance est bizarre, un mélange de joie des retrouvailles, de compassion face aux galères, d'appréhension de la suite mais, par-dessus tout, une vague de solidarité où chacun veut apporter sa pierre, offrir son aide, où tous serrent les rangs pour affronter ensemble ce cataclysme.

Alors que les premiers montent à l'assaut du plateau, initiant ainsi le ballet incessant des motos et side-cars, le flux des arrivants s'amplifie et la salle des fêtes de Meymac vibre de discussions, embrassades, rires, … pendant des heures.


Pendant ce temps-là, le plateau s'égaye de couleurs dans la grisaille détrempée. Les tentes parsèment la pâture de multiples tâches multicolores.

Mais l'accès, déjà scabreux après le passage des camions dans la terre détrempée, devient vite un enfer, malgré des épandages d'une sciure qui est trop vite imbibée, n'apportant que temporairement un regain de facilité.


Mais peu importe le bivouac s'installe, et dans ces conditions il porte parfaitement son nom. Les braves sont en place pour affronter les éléments et les aspects d'entraide et de partage prennent là toutes leurs lettres de noblesse.


La nuit est difficile. Sans être aussi violent que la nuit précédente (115 km/h), le vent est encore omniprésent et propulse des cataractes de flotte. Dans ces conditions, de nombreuses tentes ne résistent pas et au petit matin, les naufragés de cette nuit épouvantable sont légions.


Bien que l'abri fourni par le "micro-abreuvoir" soit réduit et précaire, ces "sinistrés" y trouvent refuge, bénéficient de boissons chaudes et même des maxi croissants arrivés dès 6h00 par une chaîne logistique rebâtie à la hâte.


Face à l'accumulation des difficultés, les organisateurs reçoivent des soutiens de poids, aussi efficaces pratiquement que moralement :


  • Les participants d'abord. Pas geignards mais soudés et déchargeant les bénévoles saturés de bien des tâches par l'entraide …

  • Les communes. Si Meymac a déjà offert sa salle pour les pointages, le maire, Philippe Brugere, propose de multiples services complémentaires susceptibles de répondre à nos besoins. Spontanément, les communes du plateau limitrophes du bivouac, Saint Merd les Oussines (remerciée dans un autre contexte), Chavanac et Millevaches (toujours solidaire Mme le Maire) soumettent leurs salles afin d'y accueillir des "rescapés". D'ailleurs, celle de Millevaches est utilisée dès la première nuit et celle de Chavanac ouverte (et chauffée, merci M. Le Maire pour votre disponibilité) pour la seconde.

  • La Protection Civile de Ydes (15). Prévue sur le bivouac dès l'origine pour un poste de premier secours, elle propose puis met en place des moyens complémentaires en personnels et matériels afin d'optimiser les réponses en cas de besoin. Ainsi, des lits Picots (lits de camp) sont disposés à Meymac pour des repos avant retours et Chavanac pour une nuit à l'abri à ceux qui n'ont plus de tente.

  • Les Sapeurs-Pompiers de Corrèze. Si les centres de secours de Peyrelevade et Meymac sont parfaitement opérationnels, et toujours aux côtés du Moto-Club Meymacois, un lieutenant-colonel vient sur place pour évaluer les risques et préparer les réponses éventuelles. Tâche ardue d'autant que les interventions se multiplient au-delà du rassemblement motocycliste avec les conséquences de la tempête.

  • La Gendarmerie. Dans son rôle le plus bienveillant d'assistance et de protection ! Des femmes et des hommes généreux, sur le qui-vive permanent pour que tout se déroule au mieux. Mais le commandant de groupement venu sur place nous a agressé par une phrase de ce type : "Les Millevaches, c'est un non-évènement !" Devant notre stupeur, il précise : "Un non-évènement pour nous Gendarmes car tout se passe toujours bien aux Millevaches". Un bel hommage, tant pour les participants que pour les organisateurs.

  • La population. Puisque nous avons reçu de multiples propositions d'accueil auxquelles, heureusement, nous n'avons pas eu besoin de donner suite.

  • Et bien sûr toute l'équipe des bénévoles. Solidaires, actifs et unis dans un seul but, sauver cette édition.